L’Amstrad CPC 464 est un ordinateur personnel britannique de la gamme Amstrad CPC, à affichage couleurs ou monochrome vert, comportant 64 Ko de RAM, 32 Ko en ROM et utilisant le langage Locomotive BASIC 1.0, considéré par certains passionnés comme le meilleur BASIC ayant jamais existé.
Cet ordinateur, conçu pour l’utilisation familiale (il coûtait 3 500 FF), répondait au lancement des ZX Spectrum, Oric 1 et Commodore 64 par Sinclair, Oric Corporation et Commodore. L’Amstrad CPC 464 sorti en septembre 1984 en France a connu un immense succès : il s’en vendait 20 000 par mois pour un total de 2 millions d’exemplaires1. Il a fait disparaître beaucoup d’ordinateurs et a peut-être marqué la fin d’une époque. Son succès fut tel que plus d’une dizaine de magazines dédiés furent créés, dont le plus fameux, Amstrad Magazine. Pour la première fois, une seule fiche secteur était nécessaire, écran et unité centrale s’alimentaient directement sans adaptateur encombrant et deux fiches seulement reliaient les deux éléments entre eux, la mise en fonction était immédiate. C’est peu après le succès commercial du 464 qu’est apparu AMSDOS. CP/M qui était antérieur au 464 a été transposé sur cet ordinateur.
Il utilisait un processeur Zilog Z80A (8 bits) à 4 MHz et comportait un lecteur de cassettes intégré pour le stockage des données. On pouvait lui ajouter un lecteur de disquettes au format 3 pouces.
Le programme PROTEXT de traitement de texte n’était pas présent sur tous les CPC 464.
Le processeur est un Z80A à 4 MHz. De par le gateArray les opcodes prenaient tous 4 cycles au minimum. Dès lors certains estiment la perte de performance moyenne à 15 %. Cette estimation reste très statistique mais relativement acceptée par la communauté.
64 Ko de RAM, extensibles à 512 Ko (des extensions à 4 Mo existent également, ce sont cependant des matériels non officiels). 32 Ko de ROM, extensibles à 4 Mo.
Le fait d’avoir un lecteur de cassette intégré n’avait rien d’anecdotique. En effet les débits depuis la cassette s’effectuaient sur le CPC 464 à 2000 bauds (2kbits) en vitesse rapide ou à 1000 bauds (1kbits) en vitesse lente.
À titre de comparaison l’interface cassette du Commodore 64 fonctionnait à 300 bauds(0.3 kbits) et son lecteur de disquette C64 délivrait seulement 3000 bauds (3kbits).
La machine est équipée d’un Motorola CRTC 6845 (ou clones), plus une puce spécifique à Amstrad, le Gate Array. Le CPC ne possède pas de mode texte en tant que tel. Les informations de modes texte qu’on retrouve régulièrement indiquent en fait le nombre de caractères (de huit pixels sur huit) que peut afficher le système dans les différents modes graphiques.
Le CPC standard possède une palette de 27 couleurs, constituées des trois teintes primaires (rouge, vert, bleu) auxquelles on applique les coefficients 0 ; 0,5 et À l’origine le CPC était annoncé avec une palette de 32 couleurs. Malheureusement les 5 couleurs supplémentaires sont identiques à certaines teintes présentes parmi les 27 sus-nommées. Elles sont accessibles directement en Basic, mais n’ont aucun intérêt pratique.
Chose rare sous l’ère des 8 bits l’affichage est du full bitmap sans contrainte. Chaque pixel peut être adressé indépendamment et recevoir n’importe laquelle des 16 couleurs de la palette.
Le CPC dispose de 4 modes graphiques de base utilisant 16 ko de mémoire, dont un non documenté :
Mode 0 : 160×200 en seize couleurs sans contraintes(choisies parmi celles disponibles dans la palette de 27).
Mode 1 : 320×200 en quatre couleurs sans contraintes.
Mode 2 : 640×200 en deux couleurs. Soit la haute résolution du CP/M, le CPC jouait donc dans la cour des grands.
Mode 3 : 160×200 en quatre couleurs. Taper « Mode 3 » sous Basic vous renverra une erreur « Improper argument », le système n’est pas capable de gérer ce mode. On ne peut accéder à celui-ci qu’en passant par la programmation assembleur.
Il était possible de créer des modes alternatifs via la programmation du CRTC, voire d’utiliser 32 ko de mémoire pour l’affichage. Cette astuce était essentiellement utilisée pour certains écrans d’accueil en fullScreen en 192×264 (25 ko). Néanmoins les versions CPC de Donkey Kong et d’Arkanoid, par exemple, utilisaient des modes alternatifs permettant du 128×256 en 16 couleurs (16 ko) leur donnant un aspect plus proche des bornes d’arcade à écrans verticaux dont ils étaient originaires.
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2012